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Livre. Répandue et généralement louée, la décision collective a bonne réputation : en groupe, pense-t-on, l’information circule, les cerveaux se frottent, les idées émergent… Aristote, déjà, vantait cette pratique. « Il est possible que de nombreux individus, dont aucun n’est un homme vertueux, quand ils s’assemblent soient pourtant meilleurs (…) non pas individuellement, mais collectivement », écrivait-il dans Les Politiques (Flammarion, 2015).
Pourtant, est-on toujours meilleur à plusieurs ? « La réponse est non », affirment le professeur d’économie comportementale et de politiques publiques à Harvard Cass R. Sunstein et le professeur de science comportementale à l’université de Chicago Reid Hastie dans Cessons d’être des moutons ! Du bon usage de l’intelligence collective (Flammarion, « Clés des Champs », 288 pages, 11,50 euros) - traduction française inédite de leur livre Wiser : Getting Beyond Groupthink to Make Groups Smarter (Harvard Business Review Press, 2014). Et les auteurs d’insister : « Dans la vraie vie, les débats entraînent souvent les gens dans la mauvaise direction. »
En s’appuyant sur l’économie et la psychologie comportementales, ils décryptent les failles du fonctionnement des groupes. Si les individus font de nombreuses erreurs, ces dernières sont rarement corrigées à plusieurs. Pire, elles sont souvent amplifiées : les groupes ont de plus grandes difficultés de planification ; ils privilégient la pensée rapide, émotionnelle et intuitive, plutôt que la pensée lente, calculatrice et délibérative…
Selon les deux éminents chercheurs, les groupes se comportent en troupeaux. Les participants emboîtent le pas à ceux qui ont agi ou parlé les premiers et font davantage ressortir les informations connues de tous au détriment de celles, parfois dérangeantes, détenues par quelques-uns. Ils tendent également à durcir progressivement leur position : les optimistes le sont encore davantage au risque d’occulter les problèmes et exposer la communauté.
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