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Analyse

Brice Pedroletti

Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est

La remise en cause par l’administration Trump des alliances militaires, de l’aide au développement et des investissements de ses grandes multinationales en Asie du Sud-Est est une aubaine pour la Chine. Cette évolution fait miroiter aux dirigeants de Pékin leur rêve ultime : un horizon asiatique sans Américains.

Publié aujourd’hui à 15h00 Temps de Lecture 3 min.

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Le long isolement que s’était imposé la Chine à la sortie de la pandémie de Covid-19 et l’ostracisme relatif dont elle a été frappée avaient favorisé le retour en forces des Etats-Unis de Joe Biden dans les dix pays émergents et à forte croissance de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN). Une diplomatie des vaccins adroitement menée, des incitations à coopérer sur des normes mieux disantes, la parenthèse du premier mandat de Donald Trump semblait refermée. Le symbole le plus éclatant en fut, en septembre 2023, le rehaussement par le Vietnam de ses relations diplomatiques avec les Etats-Unis au plus haut niveau stratégique, à égalité avec la Chine et la Russie.

Nombre de pays d’Asie du Sud-Est se sont alors pris au jeu du friend-shoring (« délocalisation [en l’espèce, de Chine] vers des pays amis »), leur permettant de bénéficier à la fois de commandes américaines et d’investissements en provenance des grands groupes japonais, sud-coréens et taïwanais : un nouveau « miracle asiatique » semblait à leur portée. Cette dynamique de découplage présentait des risques pour la Chine, même si elle a incité des sous-traitants chinois à jeter les bases, hors de leurs frontières, d’une production délocalisée au profit de leur pays.

Le deuxième mandat de Trump bouscule cet édifice. Certes, la nouvelle administration américaine semble, davantage encore, considérer Pékin comme le rival à tenir en joue, mais, comme en Europe, le président des Etats-Unis met à mal tout ce qui ancre l’Amérique dans cette partie du monde : les alliances militaires, l’aide au développement, les investissements de ses grandes multinationales et la défense de la démocratie. Pour la Chine, c’est une aubaine. Cette évolution fait miroiter aux dirigeants de Pékin leur rêve ultime : un horizon asiatique sans Américains.

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