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Par Allan Kaval
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ReportageLes politiques publiques, engluées dans le cercle vicieux de la dénatalité, sont aujourd’hui impuissantes face au dépeuplement du pays. La stagnation économique qui en résulte paraît sans retour.
Entre Grumello del Monte et Telgate, dans la prospère province lombarde de Bergame, l’inquiétude règne parmi les industriels. Cette zone productive, qui compte 12 000 habitants, est spécialisée, depuis l’après-guerre, dans les fournitures pour la petite enfance, des marchandises qui ont de plus en plus de mal à se vendre en Italie.
« Chaque année, les chiffres se dégradent du fait de la chute des naissances, il y a une diminution constante du nombre d’unités écoulées », explique Luciano Bonetti, patron de Foppapedretti, une entreprise familiale spécialisée dans les meubles en bois pour jeunes enfants. Dans une Italie en irrémédiable déclin démographique, les bébés se font rares et les landaus, les chaises hautes et autres tables à langer ne trouvent plus preneurs.
Dans le district industriel dit « du bébé » de Bergame, la crise de la natalité fait déjà des ravages. Le fabricant de poussettes CAM a ainsi vu son chiffre d’affaires s’effondrer, passant de 60 millions d’euros en 2008 à 19 millions d’euros en 2024, et envisage de se séparer de cinquante de ses employés. Ses concurrents de Peg Perego sont passés de 600 employés en 2018 à 256 aujourd’hui, avec un plan de chômage partiel en perspective. Brevi Milano, avec ses lits parapluie et ses sièges auto, a même fait faillite en 2022, avant d’être reprise par Foppapedretti. « Petit à petit, le marché se restreint et les entreprises les plus vulnérables disparaissent, affirme M. Bonetti. Selon moi, notre district industriel est mort. »
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