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Deux députés (RN et Horizons), auteurs d’un rapport sur la rémunération de l’épargne populaire, estiment qu’il faut la réformer « dans un sens de plus de clarté, d’efficacité et d’efficience en termes de rendement ».

L’épargne réglementée doit être « réformée » et les banques doivent mieux informer leurs clients du risque de perte de valeur face à l’inflation, ont déclaré, mercredi 14 mai, les députés Jean-Philippe Tanguy (Rassemblement national) et François Jolivet (Horizons), auteurs d’un rapport sur la rémunération de l’épargne populaire.

L’épargne réglementée « est utile, mais nous pensons qu’il faut la réformer dans un sens de plus de clarté, d’efficacité et d’efficience en termes de rendement », a affirmé François Jolivet, corapporteur du rapport, auditionné devant la commission des finances de l’Assemblée, décrivant « un maquis de livrets », allant du Livret A, jusqu’au livret d’épargne d’entreprise.

Le rapport d’information relatif à la rémunération de l’épargne populaire et des classes moyennes dénonce ainsi la sous-utilisation du Livret d’épargne populaire (LEP), dont l’ouverture est soumise à des conditions de ressources, qui est pourtant « bien mieux rémunéré » que le Livret A. « Il est jugé que 40 % des Français éligibles n’en disposent pas, alors qu’ils disposent d’un Livret A », estime M. Jolivet. « Ça signifie donc que les banques jouent un rôle de conseil pas complètement performant, puisqu’elles ne dirigent pas l’épargne des Français les plus modestes vers les meilleurs placements réglementaires, alors qu’elles assument une mission d’intérêt général », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, quand vous ouvrez un Livret A, « l’érosion monétaire est certaine », car « la formule de calcul de l’intérêt ne protège plus de l’inflation », assure M. Tanguy. « Des épargnants qui ne connaissent pas, qui ne comprennent pas ou qui n’ont pas eu d’explication ou d’information sur l’érosion monétaire, de bonne foi, pensent que leur épargne est protégée », mais, selon le député RN, si elle est « protégée en nominal, elle n’est pas protégée face à l’érosion monétaire ».

Dans une rue de Bordeaux, en 2019.

Un taux d’intérêt moyen sur les dépôts d’épargne à 2,1 %

Cela représente pour lui « un problème de contrat moral entre les épargnants français, en particulier les plus fragiles, et la puissance publique et les institutions qui doivent protéger les épargnants ». « Entre 2020 et 2023, ce sont donc 300 milliards d’euros de pouvoir d’achat qui ont disparu, ou en tout cas qui ont été perdus, à cause de l’érosion monétaire et du manque de défense de l’épargnant des Français », selon le député RN.

« De façon générale, les banques veillent à ce que les placements qu’elles recommandent ne le soient que dans l’intérêt du client, d’abord parce qu’elles souhaitent servir au mieux leurs clients, puis parce que c’est le droit », a fait savoir la Fédération bancaire française (FBF) dans une déclaration à l’Agence France-Presse.

La France, avec l’épargne réglementée, « propose aux épargnants une offre que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Par exemple, les Livrets A, LDDS et LEP sont des produits liquides, donc disponibles à tout moment, garantis, donc sans risque, non fiscalisés et avec un rendement positif déterminé par les autorités publiques », assure encore la FBF. « Nous tenons à rappeler que le taux d’intérêt moyen sur les dépôts d’épargne en France s’établit à 2,1 % selon la Banque centrale européenne et est ainsi de 0,6 point supérieur à celui de la zone euro. Il est par ailleurs trois fois plus important que celui de l’Allemagne », ajoute-t-elle.

Le Monde avec AFP

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