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Stéphane Lauer
Editorialiste au « Monde »
Le directeur général du constructeur français rejoindra le groupe de luxe Kering en septembre. L’Italien bénéficie d’une réputation de redresseur d’entreprises, qui a remodelé la marque au losange parfois pour le meilleur mais aussi surtout… pour l’inconnu, explique Stéphane Lauer, éditorialiste au « Monde ».
Publié aujourd’hui à 08h00, modifié à 08h25 Temps de Lecture 4 min.
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Luca de Meo est tellement amoureux de l’automobile qu’il a fini par la quitter. Après avoir occupé différentes fonctions dans cette industrie pendant trente-trois ans, dont cinq ans à la direction générale de Renault, le patron italien, qui a publié un Dictionnaire amoureux de l’automobile (Plon, 2024), a décidé de rejoindre le groupe Kering (Gucci, Yves Saint Laurent, Bottega Veneta, Balenciaga…). Or on dit qu’il n’y a pas d’amour mais que des preuves d’amour, que l’on peut acheter, entre autres, dans les boutiques de luxe.
Ce mercato est inédit. Passer des usines d’assemblage et des normes d’émissions de CO2 aux podiums de la fashion week est un tête-à-queue osé. Même si une Dacia Sandero comme un sac Jackie de Gucci sont vendus plusieurs milliers d’euros, difficile de faire appel aux mêmes ficelles marketing pour séduire des clients qui ne vivront jamais dans le même monde. Si chez Renault beaucoup reprochent à Luca de Meo son manque de loyauté, il faut lui reconnaître le goût du risque.
Comme la firme au losange l’était à l’arrivée de Luca de Meo, Kering et sa marque phare, Gucci, ne sont pas au mieux. L’idée de François-Henri Pinault, l’héritier du groupe, consiste à impulser le même type de redressement. D’où l’intérêt de se poser la question de la véritable nature de celui engagé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
« C’est une décision personnelle et je ne prends pas la fuite », s’est défendu Luca de Meo devant des salariés déconcertés, assurant que Renault était « bien positionné pour le prochain chapitre ». L’avenir le dira, car, dans l’automobile, les décisions mettent du temps à produire leurs effets et il existe mille et une façons de présenter un bilan comptable de façon flatteuse avant de se faire rattraper par la réalité quelques années plus tard. Les exemples sont nombreux, de Carlos Ghosn à Carlos Tavares, passés en quelques mois du pinacle aux enfers. La seule chose dont on est sûr à ce stade, c’est qu’il a profondément remodelé le constructeur, parfois pour le meilleur mais aussi surtout… pour l’inconnu.
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