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Patrick Artus
Conseiller économique d’Ossiam et membre du Cercle des économistes
L’économiste rappelle, dans une chronique, l’importance de la qualité de la dette publique américaine, et met en garde contre les tentations de Donald Trump et de certains de ses conseillers de saboter les bases sur lesquelles elle repose.
Publié aujourd’hui à 06h00, modifié à 12h57 Temps de Lecture 3 min.
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Les Etats-Unis ont un déficit structurel de leur balance commerciale des biens et services qui a atteint 918 milliards de dollars (820 milliards d’euros) en 2024, soit 3,2 % du produit intérieur brut (PIB) du pays, et le déficit de leur balance courante (qui inclut les transferts divers de revenus : profits rapatriés, aide internationale…) est encore plus élevé (à 304 milliards de dollars pour le seul quatrième trimestre de 2024).
Ce déficit extérieur est aujourd’hui financé sans difficulté majeure grâce aux entrées de capitaux à long terme aux Etats-Unis (achats d’actions, investissements d’entreprises, achats de dette du Trésor). Ce financement ne pose aucune difficulté, comme en témoigne le niveau des taux d’intérêt à long terme sur la dette publique américaine : autour de 4,5 %, il reste inférieur à la croissance nominale des Etats-Unis (5,2 % en 2024).
Mais ce modèle repose sur la confiance que les investisseurs étrangers portent à la qualité de la dette émise par les Etats-Unis. Fin 2024, la dette du Trésor américain détenue par les non-résidents s’élevait à 8 500 milliards de dollars. Si la qualité perçue par les investisseurs non américains venait à se détériorer, cela entraînerait des ventes de titres du Trésor, une difficulté plus grande à financer le déficit extérieur des Etats-Unis et, par conséquent, une hausse des taux d’intérêt à long terme, le ralentissement de la croissance et une dépréciation du dollar.
Plusieurs évolutions pourraient provoquer un recul de la qualité perçue de la dette publique des Etats-Unis. La première est le maintien d’un déficit public élevé et la hausse continue du taux d’endettement public des Etats-Unis. D’après les dernières prévisions du Congressional Budget Office de janvier, le déficit public devrait rester compris entre 6 % et 7 % du PIB d’ici à 2034, et le taux d’endettement public devrait progresser de 100 % à 122 % du PIB. De quoi inquiéter les marchés. En 2024, le Canada, Singapour, Taïwan, Hongkong, la Corée du Sud, les pays européens, et le Mexique ont accru leur détention de titres du Trésor, mais elle diminue au Japon, en Chine, au Brésil et en Inde.
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