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Le styliste Marc Audibet avait dissimulé jusqu’à 3 millions d’euros sur des comptes non déclarés à l’étranger. Le fruit d’une pratique commune à la fin du XXᵉ siècle pour les cadres de multinationales.

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Avec son trench ceintré, son imposant bracelet de perles carmin et son balayage platine sur un coiffé-décoiffé étudié, Marc Audibet tranche dans le défilé habituel des têtes grises aux costumes marine qui passent devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Les événements qui ont amené le créateur de mode septuagénaire, inventeur du tissu Stretch, à dissimuler jusqu’à 3 millions d’euros sur des comptes non déclarés à l’étranger sont plus communs. Ils reflètent le parcours de nombreux fraudeurs français rattrapés ces dernières années par le fisc et la justice, comme il a tenté de s’en justifier devant le tribunal, mardi 13 mai.

Dans les années 1970, le bac en poche, Marc Audibet rejoint l’Italie et la maison de mode Cerruti, fondée quelques années plus tôt. Le créateur lui ouvre un compte en Suisse – une pratique habituelle dans les multinationales de l’époque – pour y verser ses salaires. Marc Audibet poursuit son parcours chez Prada, Trussardi, Hermès, Ferragamo, tout en développant sa propre marque et ses recherches sur les tissus élastiques – sans toutefois déclarer son compte en Suisse.

« A cause de mes angoisses d’un métier aléatoire, j’avais besoin de me rassurer avec cet argent », explique-t-il à la barre, dans l’exercice de contrition propre aux comparutions sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), version française du plaider-coupable américain.

Envoyé aux Bahamas

« Alors, en 2013, quand mon banquier de chez Rothschild m’a dit de le suivre, parce que la banque allait être contrainte de déclarer le compte à la France, j’ai suivi », poursuit-il. L’argent est envoyé dans une structure aux Bahamas jusqu’en 2017, puis à Porto Rico, par l’intermédiaire de la Blue Ocean International Bank et la société de gestion de fortune Hélin – deux structures au cœur des « Dubaï Papers », une fuite de données révélée en 2018 et 2019 par L’Obs et Radio France. « A partir de là, mon argent a disparu. Je n’y avais accès qu’à travers un intermédiaire. Cela peut paraître stupide de ma part. Et ça l’est ! Mais je faisais confiance… », poursuit le créateur.

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