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Quelques centaines de salariés d’ArcelorMittal de toute la France se sont rassemblés, mardi 13 mai devant le siège français du groupe à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, pour la défense de leur emploi et l’avenir de l’acier en France. ArcelorMittal envisage de supprimer plus de 600 postes en France.
« On est venu manifester notre mécontentement, on ne comprend pas les 600 licenciements », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Francis Carru, du site de Dunkerque, le plus menacé, devant l’entrée du siège français, qui avait des airs de forteresse, avec des dizaines de CRS devant. Il dit craindre « pour [son]emploi et les emplois futurs », redoutant une fermeture de site, pure et simple.
« Mittal mène la même politique partout : il n’investit pas, récolte des aides publiques en milliards et verse des dividendes à ses actionnaires », a estimé Fabien Segaud, représentant syndical au Comité social et économique central d’Aperam, la filiale inox d’ArcelorMittal, venu de Gueugnon (Saône-et-Loire) « soutenir » ses collègues des hauts fourneaux.
Gaétan Lecocq, de la CGT d’ArcelorMittal Dunkerque, avait appelé dans les cortèges du 1er-Mai à profiter du CSE central convoqué mardi, premier round de négociations, pour mobiliser contre un « tsunami industriel, social » à venir. « On refuse totalement ce PSE [plan de sauvegarde de l’emploi] », a-t-il déclaré à l’AFP, souhaitant « tout faire pour stopper le processus ». Des salariés sont venus mardi de Dunkerque (Nord), mais aussi de Florange (Moselle), de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), de Basse-Indre (Loire-Atlantique) ou du Luxembourg.
« ArcelorMittal est en train, clairement, d’organiser la délocalisation de la production depuis des années, et là on est face à une urgence, c’est vraiment une question de semaines », a déclaré la députée (Seine-Saint-Denis, LFI) Aurélie Trouvé, qui a déposé le matin même une proposition de loi de nationalisation d’ArcelorMittal.
« La question qui est posée, c’est l’existence de la sidérurgie dans ce pays, tout simplement, (…) on n’a aucune assurance qu’Arcelor se contente des suppressions d’emplois qu’il vient d’annoncer », a renchéri son collègue (Seine-Saint-Denis, LFI) Eric Cocquerel, venu soutenir les métallos.
« C’est impossible d’imaginer que la France ne produise plus d’acier », a-t-il ajouté, demandant au sidérurgiste une « feuille de route très claire ». La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a pour sa part estimé, mardi, au micro de Franceinfo, « qu’à ce stade il faut suspendre ce PSE et demander des comptes à ArcelorMittal (…) sur ce qui a été fait de l’ensemble des aides déversées à cette entreprise, qui [s’élèvent] à plus 300 millions d’euros ».
Au cœur du maintien d’une industrie sidérurgique en France, la poursuite ou non des projets de décarbonation du groupe. Fin 2024, ArcelorMittal a suspendu sa décision finale d’investissement – à hauteur de 1,8 milliard d’euros, dont plus de 800 millions d’aide promise par l’Etat – pour décarboner les hauts fourneaux de Dunkerque, en arguant de la non-compétitivité de l’acier produit en Europe.
Après de meilleurs résultats que prévu au premier trimestre, ArcelorMittal a fait pression sur la Commission européenne, demandant une application « rapide » du plan européen pour l’acier pour regagner en compétitivité, avant d’annoncer s’il investit ou non.
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Lors d’une réunion avec les représentants des salariés et les élus, mardi dernier, le ministre de l’industrie, Marc Ferracci, a aussi fait part de son intention de « demander à la Commission européenne d’avancer pour rétablir les conditions économiques acceptables pour la production d’acier en Europe », selon le ministère.
Mais les investissements massifs dans la décarbonation de l’acier en France sont déjà enterrés, estime Gaëtan Lecocq : « il y avait cinq emplois qui étaient dé[volu]s à la nouvelle ligne haute tension entre la centrale nucléaire de Gravelines et notre usine à Dunkerque », pour préparer le raccordement d’un futur four électrique, et « ces cinq emplois sont supprimés » affirme-t-il.
Le Monde avec AFP
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